Les estivants qui reviendraient cette semaine au camping de La Pelouse ne reconnaîtraient sans doute pas le site : une étendue d’eau recouvre le terrain, les arbres et les bornes électriques ont les pieds dans l’eau, impossible de circuler à pied. Pour autant, le camping, bien que fermé, reçoit des vacanciers insolites, oies et canards s’en donnent à cœur joie, tout l’espace leur appartient.
Après un automne doux et sec, les pluies de ces derniers 15 jours ont fait sortir la Dordogne de son lit et ses abords sont difficilement reconnaissables. Rive gauche, le sentier qui longe la rivière est entièrement sous les eaux, ce qui explique d’ailleurs que nos volatiles se soient réfugiés dans le camping. Rive droite, sur le port, les quais sont partiellement recouverts par les eaux ce qui laisse de moins en moins de place aux voitures. Le belvédère et l’embarcadère des gabares d’habitude parfaitement accessibles à pied sont au milieu de l’eau.
Les crues de la Dordogne ne sont pas inhabituelles et cet épisode n’a rien de dramatique. A l’angle de la rue du Port et du quai Salvette, une échelle des crues atteste d’épisodes beaucoup plus spectaculaires comme en 1783 où la crue a atteint 12,50 m emportant avec elle le pont.
Au XXème siècle, la crue la plus importante a eu lieu en décembre 1944, en témoigne les reproductions de cartes postales illustrant l’article de Jacky Tronel, « La crue centennale de 1944 en bergeracois », article paru sur le blog Esprit de Pays en février 2015 (Lire l’article).
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