La maison forte de Reignac a été la destination de notre groupe de promeneurs la semaine dernière. Ses façades et toitures sont classées monuments historiques.
Depuis la préhistoire, il y a 20000 ans, les chasseurs utilisaient cet endroit pour se protéger du froid. Ce château-falaise reste depuis 700 ans sans grandes modifications. Bâti au XIV ème siècle,face à un gué sur la Vézère, ce site troglodytique reste le plus secret des châteaux du Périgord.
A cette époque, le Seigneur y vit entouré de sa famille et de ses domestiques. Il exerce son pouvoir et juge sur ses terres les délits mineurs. Ce lieu, percé de meurtrières, permet de résister aux bandes de brigands, pillards, preneurs d’otages.
Sa situation, en hauteur et sous falaise, lui assure avec ses 12 bouches à feu, sa bretèche et ses assommoirs, une puissance de tir redoutable. L’ouverture des fenêtres date du XVI ème siècle. C’est donc à cette époque, que les premières armes à feu font leur apparition sans toutefois remplacer l’arc, l’arbalète et les pierres de jet qui continuent à être très utilisés.
Les salles que l’on peut visiter
Cette forteresse est beaucoup plus grande qu’on ne peut le soupçonner de l’extérieur. Elle cache de nombreuses salles meublées et taillées dans la roche . Celles-ci correspondent à différentes époques : grande salle d’honneur, salle d’armes, salle à manger, cuisine, pièces d’apparat, chambre de la comtesse, cachot…
Les premières pièces exposent des objets de la Préhistoire découverts sur le site.
Une exposition, assez perturbante mais fort intéressante, montre d’anciens instruments de torture, fléau bien malheureusement encore d’actualité. A cette époque, la torture était également appelée « question ». Il y avait deux sortes de questions: la question préparatoire ou ordinaire et la question préalable ou extraordinaire qui aboutissait à la mort.
Ce n’est qu’à partir de 2006 que le public a pu visiter Reignac.
Les hommes qui y ont vécu
Une des plus petites chambres appartenait à l’un des habitants du château: le bouc de Reignac. Cet homme intransigeant et violent y exerçait son droit de cuissage sur les jeunes filles de la région. Il était également soupçonné de détrousser les voyageurs et les marchands le visage masqué d’une peau de lapin. Ainsi, ce n’est qu’après son départ que la vallée retrouva la paix.
Quelques traces d’alchimie sont également présentent dans ce château. Nous pouvons notamment observer le carré Sator dont l’énigme posée a fait réfléchir de nombreux savants et susciter diverses hypothèses.
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