Petites chroniques périgourdines

Plazac, un village pittoresque au cœur du Périgord noir

village

Le charmant village de Plazac est situé entre la grotte aux cent mammouths de Rouffignac de Saint Cernin  et le site de la Roque Saint Christophe, non loin de Montignac.  Un peu à l’écart des grands sites touristiques, Plazac, ce pittoresque village au cœur du Périgord noir mérite néanmoins un détour.

Visiter le village, se perdre dans ses ruelles, c’est dérouler le fil de l’histoire et c’est l’occasion de découvrir ses monuments et mille détails qui font la richesse de son patrimoine.

L’église et le château des Evêques de Périgueux

Le nom du village vient de « Plasius », personnage gallo-romain suivi de « acum » qui signifie « domaine de « Plasius » ce qui témoigne peut-être d’une habitation gallo-romaine sur ce territoire.

C’est en 1169 qu’apparait la première mention connue  de « Plazat », citée par le pape Nicolas IV dans une bulle de 1169 concernant l’Evêque de Périgueux qui  a autorité sur l’église de Plazac. Au XIIe siècle, les évêques de Périgueux font construire, à côté de l’église romane, un château fortifié avec un donjon. Au pied du château et de l’église, pour se protéger, vont se regrouper paysans et bourgeois, c’est ainsi que sera fondé le village de Plazac.

Au cours de la guerre de cent ans, en 1397, le château et l’église sont en partie démolis : un incendie détruit toute la partie gauche du château et provoque l’écroulement de la charpente de l’église, de la voûte de pierre, du mur sud de l’Eglise et de l’abside. L’église est restaurée et agrandie  au XVe siècle.

Les guerres de religion puis les guerres de la Fronde  ne vont pas épargner Plazac. Les frondeurs pillent et incendient le bourg, le village et l’église subissent à nouveau d’importants dommages. Le bourg sera reconstruit et l’église à nouveau modifiée. Puis, au 17ème siècle, le curé de Plazac fait supprimer le clocher-mur, le donjon du château est alors transformé en clocher.

Carte postale ancienne : Eglise de Plazac

Carte postale ancienne : Eglise de Plazac – Archives départementales 24.

Pendant la Révolution, l’église et le presbytère (ancien château des Evêques) accueillent les réunions les assemblées primaires, les réunions du Decadi… En 1795, pour empêcher la vente de l’église, du presbytère et du cimetière, il y eût pendant cinq jours une insurrection de femmes, lesquelles repoussèrent officiers municipaux, agent national, gendarmes… Il faudra faire appel à la force armée pour faire cesser l’insurrection.

Cet ensemble a été classé aux monuments historiques le 6 juin 2005.

Les halles

En 1832, les halles furent construites, près du marché aux noix, sur l’emplacement de deux maisons incendiées en 1652, par Monsieur Dubois, propriétaire du château de Chaban et receveur des postes à Périgueux. Elles furent revendues à la commune en 1854. L’acte de vente mentionne une servitude : un petit canal, construit en tuiles, qui traverse la halle ne pourra être détruit par la commune.

Carte postale ancienne des Halles de Plazac

Carte postale ancienne des Halles de Plazac – Archives départementales 24.

Au XXe siècle, les halles serviront de salle des fêtes et de cinéma. Aujourd’hui, après rénovation, elles servent de lieux de rencontres et de manifestations.

 

Source : Panneau d’information – Plazac

La fontaine de Monaco

En 1937, cette ancienne fontaine communale permit la mise en place de tout un système d’adduction d’eau potable dans le village.

Entre septembre 1939 et septembre 1940, les habitants de Plazac accueillent des réfugiés alsaciens de la commune de Bootzheim que le prince de Monaco avait pris sous sa protection. Le souvenir de cet accueil perdure au travers du jumelage entre les deux communes.

En août 2005, lors des huitièmes rencontres du jumelage et en présence du consul de Monaco, la fontaine est baptisée Fontaine de Monaco.

Fontaine de Monaco à Plazac

Fontaine de Monaco à Plazac – ©MCweb.

Source : Panneau d’information – Plazac

Au détour des ruelles

Discret et modeste, ce village est une véritable oasis, un trésor caché, bien protégé par ses habitants. Ici, chaque regard est capté par la beauté du lieu, chaque détour nous offre un nouveau spectacle.

 

 

 

1 Commentaire

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