Quand la Dordogne prend le large, on a du mal à reconnaître un paysage pourtant familier. En effet, les pluies abondantes de ces dernières semaines on fait monter le niveau d’eau et notre rivière n’en finit pas de prendre ses aises et de s’étaler sur les rives habituellement accessibles aux promeneurs. Jules lui-même semble perplexe devant la situation.
La tempête Justine a largement touché le bassin de la Dordogne et les précipitations ont été particulièrement importantes ces derniers jours. Des crues affectent la Vézère, la Corrèze et la Dordogne et continuent leur progression. À Bergerac, la hauteur maximale devrait être comprise entre 4,60 m et 4,80 m.
Bergerac, un territoire au risque d’inondations important
En fait, les barrages construits sur la partie haute de la Dordogne et l’aménagement de barrages hydro-électriques en Bergeracois atténuent le risque d’inondations, il n’en demeure pas moins que le territoire de Bergerac avec ses 22 communes est un territoire à fort risque d’inondations.
C’est un risque qu’il nous faut prendre en compte d’autant que notre commune compte environ 32,3 km de cours d’eau :
- La Dordogne sur une longueur de 7,8 km
- Le Caudeau sur une longueur de 7,5 km
- Ruisseau De Marmelet sur une longueur de 6 km
- Ruisseau De Lespinassat sur une longueur de 4,9 km
- La Conne sur une longueur de 4,5 km
- La Gouyne sur une longueur de 1,7 km.
Retour sur le passé
La crue actuelle n’a rien d’exceptionnel. Dans le passé, Bergerac a du faire face à de nombreuses inondations, parfois bien plus importantes que la crue actuelle.
En mars 1783, il pleut sans discontinuer pendant 36 heures et la rivière charrie troncs, madriers, branchages et objets divers. Le vieux pont est en mauvais état, il ne résiste pas à la crue. Une partie du pont s’écroule et les eaux envahissent la partie basse de la ville. En attendant le nouveau pont, la ville met en place dès le mois de mai suivant un bac qui permettra à nouveau la traversée de la Dordogne. Il faudra attendre 40 ans pour que Bergerac se voit doter d’un nouveau pont.
En septembre 1866, la crue charrie des milliers de citrouilles d’où le nom donné à cette crue : la crue des citrouilles. Enfin, le 9 décembre1944, Bergerac verra la dernière des grandes crues avec une hauteur qui atteindra 7,75 m.
Sources
- Préfecture de la Dordogne : Cartographie des territoires à risques importants d’inondations (TRI) – https://www.dordogne.gouv.fr/Politiques-publiques/Environnement-Eau-Biodiversite-Risques/Risques-naturels-et-technologiques/Directive-inondation/Territoires-a-risques-importants-d-inondation-TRI/Cartographie-des-Territoires-a-risques-importants-d-inondation-TRI
- Lachaud, Jean-Louis – Bergerac de la préhistoire à nos jours. Imprimerie générale du Sud-Ouest, 1987.